En lien avec le billet de « the Prof« , Cheshire’s Cat, et le blog de Leigh Alexander; Sexy VideogameLand.
Depuis la discussion en classe quand on parlait du féminisme et qu’on a vu ces publicités de.. Guchi? J’ai oublié le nom. Le sujet me chicotait.
Le message médiatique continue d’objectifier la femme dans le monde des symboles et médiatique alors qu’en réalité, dû aux luttes des féministes et des droits de la personne, hommes et femmes sont sensés être égaux depuis plusieurs années. Et surtout, pourquoi, considérant que ce genre de problème ne devrais même plus exister aujourd’hui mais il faut encore répéter le message… encore et encore, les médias persistent à tenir et ce modèle dégradant au premier plan?
Presque toutes les pubs que l’on voit à la télé et sur le net (juste à regarder les bandes-annonces) utilisent la femme comme objet attirant. La femme comme appât. Juste pour donner un exemple; un bande annonce de jeu en ligne met un personnage féminin avec une poitrine plus grosse que sa tête en premier plan, comme si le jeu allait tourner autour d’elle. À la télé, une pub de matelas a inévitablement une femme séduisante couchée dessus à un moment ou un autre. Les pubs de savon montrent toujours des femmes presque nues.. et j’en passe.
Les femmes ont le pouvoir sur leurs vies, mais comment le modèle dégradant peut continuer d’exercer un contrôle sur elles? En contrôlant le monde des symboles et des médias. Contrôler leur image. C’est une vision très fétichiste; adorer l’image. Adore l’image suffisamment et le réel va s’y conformer. L’image devient l’attente vis-à-vis du réel. Et si le réel ne s’y conforme pas, il y a toujours plus d’images disponibles qui le font.
En fait, Leigh Alexander (son site) fait mention d’un problème similaire, que sur des blogs/sites sur lesquels on espère obtenir du contenu intelligent et réfléchi, ce sont les articles faisant mention de « boobs » qui ont les plus grandes quantités de visites. Et que pour ces sites, le nombre de visiteurs affecte leur revenu, d’où la tentation d’y ajouter de tels articles.
Pour avoir accès et offrir à un contenu intelligent, il faut, pour réussir, qu’il y aille des références au sexe? La horde de gens n’étant intéressé que par du contenu ayant rapport au sexe est si importante?
En gros, c’est le rôle des pubs en général. Dans le domaine public elles frisent de plus en plus la pornographie; une sorte de masturbation visuelle masculine en continu, diluée mais omniprésente. Et c’est vendeur. Ça attire l’attention. L’internet est plein de pornographie ou d’allusions au sexe à tous les recoins imaginable pour cette raison (étant plus du domaine privé). Et même mon blog est « victime » du phénomène, comme je l’ai mentionné dans un autre billet précédemment.
Du même coup, ça implique que des nombreux hommes (j’assume que c’est des hommes) passent du temps à faire ce genre de recherche, assez pour influencer tout ces domaines. En quelque sorte, eux aussi sont victime de ce phénomène, c’est comme une drogue qui se met à jour constamment. L’offre et la demande.
Et comme Cheshire’s Cat le dit; cultiver cette vision la rend banale et acceptable, et ensuite on pousse un peu plus loin pour renouveler l’effet, et on recommence le cycle de plus belle. Même si c’est « pour rire », cela ne change pas le message de base qui reste; femme objet, femme = sexe.
Le modèle de notre société patriarcale semble incapable de s’adapter avec le fait que la femme soit libre, de face on se dit « égaux », dans le dos c’est tout le contraire. C’est un cercle vicieux, dans tout les sens. L’objectification des femmes se refugie dans la manipulation et le fétichisme pour conserver ce contrôle illusoire. Les jeunes filles sont confuses et complexées par ces modèles, les jeunes hommes ne savent plus ce qui est réel ou non, et recherchent l’image de la femme médiatisable… plus présente que jamais.
Cela va prendre de la volonté, et de l’éducation, autant par les gens qui demandent et qui offrent que par les « autorités » pour remédier au problème. Le système socio-économique actuel dépend en partie sur cette objectification pour être « viable », mais j’aime à penser que c’est comme être sur les stimulants ala redbull; le sytème peut très bien fonctionner sans, mais ils ont oubliés comment « on feel » sans, et ils ont peur de sortir de ce modèle… Même si on s’enligne droit dans un gouffre avec.